Le manager, accélérateur de dynamisme cérébral et de performance
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Comment la connaissance du fonctionnement de notre cerveau permet aux dirigeants et managers d’avoir un impact notable sur l’engagement et l’efficacité de leurs équipes ?
Si manger équilibré, faire du sport et dormir suffisamment nous maintiennent en forme, nous avons tendance à oublier parfois l’activité cognitive. Entraîner notre cerveau à réfléchir, mémoriser, interagir, découvrir de nouvelles choses est indispensable, notamment dans un environnement technique et technologique, sociétal et social qui évolue sans cesse.
Nous savons aujourd’hui que nos capacités cérébrales ne diminuent pas à partir de l’âge adulte. De nouveaux neurones sont produits tout au long de la vie. C’est justement le dynamisme cérébral. Nous savons aussi que ce n’est pas le nombre de neurones qui est le plus important, mais le nombre de connexions ou de réseaux qu’ils établissent entre eux.
Comment le manager peut stimuler ce dynamisme et aider à la création de nouveaux réseaux ? En tenant compte des trois principaux générateurs de connexions :
L’imitation. Nos capacités à imiter nos modèles (parents, héros, collègues, responsables hiérarchiques, mentors) seraient au centre de notre activité cérébrale consciente et inconsciente. Grâce aux neurones miroirs, qui s’activent non seulement quand on réalise une action mais aussi quand on observe quelqu’un la réaliser, nous entrons en résonance avec autrui en développant ainsi nos connexions neuronales. D’où l’importance du rôle de modèle que toutes les organisations demandent à leurs managers et dirigeants.
L’émotion. Ce qui nous émeut est un puissant créateur de connexions neuronales. La répétition des émotions négatives n’a pas le même impact sur notre dynamisme cérébral que la répétition des émotions positives. La bienveillance, la convivialité, la compréhension dans les relations de travail verticales ou horizontales participent activement à notre dynamisme cérébral et à notre performance. D’où la nécessité d’adopter une posture managériale positive.
La répétition. Un nouveau réseau neuronal créé pour assurer une nouvelle fonction a besoin de répétition pour se consolider. Si cette nouvelle route dans notre paysage cérébral est peu empruntée elle disparaît. Ce n’est que son utilisation régulière qui garantit son ancrage. Une simple impulsion, un seul geste ou comportement ne suffisent donc pas. D’où le rôle de développeur du manager, qui donne du temps, pour en gagner par la suite, à l’acquisition de nouveaux savoir-faire ou savoir-être.
Les pratiques managériales enracinées dans ces trois générateurs : empathie, émotions positives et facilitation de la répétition sont sources de performance et de bien-être au travail.
Cela peut paraître utopique ou candide dans un mode qui ne marche plus, qui court. Certes, mais notre cerveau a des lois et des règles qui n’obéissent à aucune loi ni règle fabriquée par les humains contre l’humain (on dirait).
A quand une vraie écologie du cerveau ?